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1. Appel général : Sujets proposés par les départements > Art : littérature, musique, spectacle vivantLittérature
Depuis 2018, la bibliothèque de l’Arsenal a pu constituer un très important fonds Raymond Queneau (1903-1976), d’une part en acquérant successivement des manuscrits d’œuvres majeures et des documents comme le journal, la correspondance, les dossiers sur l’Oulipo, les dossiers mathématiques, etc., et d’autre part en recevant en don tous les dossiers encore conservés par Jean-Marie Queneau. Le fonds ainsi rassemblé comporte des documents qui étaient déjà connus par les spécialistes et éditeurs de l’œuvre de Queneau (par le truchement de photocopies conservées dans un centre de recherche), mais aussi de nombreux documents inédits qui permettront de renouveler les études sur l’œuvre de Queneau et son importance dans le champ littéraire et éditorial français au XXe siècle. Il faut aussi noter la présence de nombreux tableaux, objets et souvenirs personnels ou familiaux de Queneau, qui trouvent des échos significatifs dans son œuvre. Un chercheur associé ou une chercheuse associée, en sus d’une recherche personnelle à définir, pourrait s’intéresser à de nombreuses problématiques, du point de vue de la BnF :
Contacts : Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections 01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr
Tibor Papp (1936-2018) est « un réfugié hongrois qui a élargi la poésie française » (P. Beurard-Valdoye). Arrivé à Paris en 1961, il y anime rapidement une revue littéraire et une maison d’édition hongroise, puis devient actif dans la vie littéraire française (revue et maison d’édition d’atelier en 1972, groupe et éditions Laire (lecture-art-innovation-recherche-écriture) en 1988, première au monde à être diffusée sur support informatique dans la revue Alire). Pour reprendre les mots de P. Beurard-Valdoye : « Tibor Papp est l’une des figures principales de la poésie concrète et visuelle en France et en Hongrie. Il est l'un des tout premiers poètes à avoir utilisé l'ordinateur non seulement comme support, mais en tant que medium d’arts poétiques. » Tibor Papp a participé à de nombreux festivals, expositions et manifestations artistiques collectives, et joué un rôle éditorial majeur, publiant lui-même plusieurs livres, des œuvres phoniques sur cassettes, sur disques et des poèmes visuels dynamiques sur disquettes d’ordinateur (sa première œuvre programmée sur ordinateur date de 1985). Il s’intéressait aussi bien à l’aspect visuel qu’oral de la poésie. Le volet français du fonds Papp, donné à la BnF, permet d’étudier aussi bien sa propre œuvre poétique, sonore et visuelle, que son rôle dans la création littéraire et artistique française et européenne dans la seconde moitié du XXe siècle et au tournant du XXIe siècle. Il s’insère particulièrement bien dans les fonds récents accueillis à la bibliothèque de l’Arsenal, car ses recherches ont souvent croisé celles de membres de l’Oulipo, notamment Jacques Roubaud, qui publia Mezura dans la revue Alire. Typologie des documents : manuscrits, tapuscrits, épreuves, estampes, livres objets, sérigraphies, photographies, enregistrements (cassettes et CD) ; correspondance avec d’autres écrivains ; documents sur l’organisation de festivals ou l’animation de revues et éditions Contacts : Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections 01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr MusiqueNB : les étudiants et étudiantes des cycles supérieurs d’enseignement de la musique, dans le cadre de conservatoires, académies ou universités, ou les musiciens et musiciennes en activité ayant suivi l’un de ces cycles, intéressés par un travail sur les collections musicales de la BnF, peuvent recevoir le titre de « musicien chercheur associé » ou « musicienne chercheuse associée », tel que décrit dans le Règlement de l’appel à chercheurs et chercheuses de la BnF.
Par comparaison avec la musique occidentale dite savante, la documentation du jazz relève d’un paradoxe. En effet cette musique étant réputée non écrite, son histoire et son développement reposent en partie sur l’apprentissage par compagnonnage ; elle donne par ailleurs une place majeure à l’improvisation, par définition non notée. Pourtant, au-delà des sources audiovisuelles (enregistrements sonores et images animées), nombreux sont les documents permettant de retracer et d’étudier le jazz : écrits (théoriques, journalistiques, témoignages…), correspondances, archives liées à l’organisation des concerts, contrats, iconographie, périodiques spécialisés, etc. Ces fonds complètent d’autres ensembles patrimoniaux de la BnF (par exemple celui issu de la figure historique du jazz en France Charles Delaunay, 1911-1988) et sont de nature à alimenter ce qui apparaît comme une dimension émergente de la recherche esthétique, historique et musicologique : l’analyse des sources archivistiques du jazz. Volumétrie : exploitation de tout ou partie de trois fonds récemment entrés à la BnF :
Pistes de recherche :
Contacts : Mathias Auclair, directeur du département de la Musique 01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr Référent scientifique : Jérôme Fronty, chargé de collections
Musique « de fosse » ou musique « d'écran », la musique de film est à la fois largement couverte par la recherche universitaire, et pourtant plus souvent analysée sous l'angle historique et esthétique que dans ses aspects proprement musicologiques. Or les fonds d'archives de la BnF permettent d'en étudier la genèse et les manifestations à différents moments clefs de l'histoire du cinéma français : le développement du genre avec présence physique de musiciens dans la salle de projection ; les débuts de la sonorisation ; l'âge d'or du cinéma français, entre 1930 et 1950 ; les questionnements formels et esthétiques apportés par la Nouvelle vague ; et les développements contemporains. Il y a ici matière à traiter maints aspects d'un art à la croisée de plusieurs disciplines, soit en se concentrant sur la production d'un artiste spécifique, soit comparant différents praticiens. Volumétrie : exploitation de tout ou partie de fonds ou d’archives de chef d’orchestres et de compositeurs :
Pistes de recherche :
Contacts : Mathias Auclair, directeur du département de la Musique 01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr Référent scientifique : Jérôme Fronty, chargé de collections
Les fonds de François Guillemot et mastO, deux membres du groupe de punk français Bérurier Noir, permettent de documenter l’émergence et le développement du mouvement punk en France, ses formes d’expression et plus largement l’organisation et le fonctionnement de la scène alternative française dans l’industrie musicale ces 40 dernières années. Les fonds rassemblent non seulement les archives de la production musicale du groupe - textes de chansons, bandes masters, accessoires et costumes de scène, photographies, matériel promotionnel, maquettes de pochettes d’albums, etc. – mais aussi une riche collection de brochures, de revues et de fanzines qui permettent de resituer le mouvement punk dans le contexte politique, culturel et artistique de l’Europe des années 1980 et 1990. Ces archives permettent d’entrer dans les coulisses de la production de la culture alternative sans dissocier l’étude de ses formes esthétiques et de ses revendications sociales. Volumétrie :
Pistes de recherche :
Contacts : Mathias Auclair, directeur du département de la Musique 01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr Référente scientifique : Emilie Kaftan, chargée de collections musicales Spectacle vivant
Née à Kiev, Nina Brodsky (1892-1979) séjourne à Moscou en 1907-1908 où elle étudie à l’école des Arts appliqués Stroganov. En 1915, à Petrograd, elle travaille avec Gueorgui Iakoulov, Mstislav Doboujinsky, Alexandre Benois et Vasily Shulkhaev. Elle s’installe à Berlin en 1919 où elle restera jusqu’en 1931. Scénographe pour le théâtre de cabaret Blue Bird, elle collabore également avec le metteur en scène Max Reinhardt et découvre les décors par projection (Hamlet, 1926). En 1931, à Bâle où elle rencontre Oskar Wälterlin, elle commence à créer ses premiers décors projetés. En 1936-1937 elle vient à Paris et travaille pour le théâtre du Châtelet ; elle dessine également des affiches de films (La Grande Illusion de Renoir). En 1947, elle s’installe définitivement à Paris. Entre autres réalisations, on peut citer les décors de l’Opéra de Paris pour La Damnation de Faust (1955). Elle continue à écrire des poèmes (un recueil est publié en 1968) et développe également une activité de traductrice. Nina Brodsky a elle-même fait don de toutes ses archives en 1979, très peu de temps avant son décès. Il s’agit d’un ensemble très riche réunissant des centaines de maquettes planes de décors et costumes, des croquis, une vingtaine de maquettes en volume, des photographies de décors, clichés de projection pour décors projetés, mais aussi des gravures, illustrations, ainsi que des archives variées (correspondances, textes manuscrits et dactylographiés, documentation). Le fonds n’est pas encore signalé. Pistes de recherche : L’œuvre protéiforme de Nina Brodsky, qui s’inscrit dans l’histoire des avant-gardes artistiques européennes du XXe siècle, ainsi que la richesse du fonds, offrent de multiples opportunités de recherche pour des historiens de l’art ou du théâtre : étude monographique générale, ou ciblée sur une période (années 1920-1930 par exemple) ou d’une technique particulière (décors projetés), de même que ses liens avec les grands mouvements et noms de l’histoire de l’art ou du théâtre cités plus haut. Une identification et une chronologie précise de ses créations restent à établir. Le chercheur ou la chercheuse contribuera, par son expertise, au reclassement et au signalement des parties du fonds sur lesquelles portera son étude. NB : la maîtrise des langues russe et allemande est indispensable pour l’étude de ce fonds. Contact : Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du spectacle 01 53 79 37 31, joel.huthwohl@bnf.fr Référentes scientifiques : Laurence Decobert et Hélène Keller laurence.decobert@bnf.fr ; helene.keller@bnf.fr
Bien que Marcel Multzer soit l’un des principaux créateurs de costumes français des années 1890-1930 pour les plus grands théâtres parisiens (Opéra, Opéra-Comique, Comédie Française), aucune étude ne lui a jamais été consacrée et on trouve difficilement des informations sur sa carrière, en dehors des titres des spectacles associés à son nom lorsqu’il en a signé les costumes, tels que Tosca, Werther, Ariane et Barbe-bleue, Les noces de Figaro, etc. À la suite de Charles Bianchini, il devint l’un des collaborateurs réguliers de l’Opéra-Comique où le directeur Albert Carré le sollicitait, au côté de Charles Bétout et de Lucien Jusseaume. La BnF conserve un fonds important consacré au dessinateur, comprenant des maquettes, dessins, esquisses, documents de travail, notes et quelques correspondances, entré dans les collections peu après sa disparition. Ce fonds composé de plusieurs milliers de documents nécessite une analyse et un classement, avant d’être inventorié afin d’identifier les spectacles auxquels le costumier a collaboré. Il s’agit certainement du fonds de l’atelier de travail de Multzer. On y reconnaît par exemple des maquettes pour Cosi fan tutte et Les noces de Figaro, mais aussi pour Marouf savetier du Caire de Henri Rabaud, pour Le songe d’une nuit d’été, ainsi que de nombreuses maquettes pour le music-hall. La Bibliothèque-musée de l’Opéra conserve également plus d’un millier de maquettes de Multzer, toutes cataloguées et identifiées, provenant soit du fonds de l’Opéra-Comique, soit du fonds Muelle, atelier de « costumes de l’Opéra » dont Multzer était l’un des principaux collaborateurs. Ces maquettes, numérisées et disponibles dans Gallica, pourront permettre d’effectuer des comparaisons avec celles de notre fonds et aider à l’identification des maquettes et dessins peu ou pas identifiés. Le chercheur ou la chercheuse contribuera, par son expertise, au classement, à l’identification des documents et à l’inventaire du fonds conservé au département des Arts du spectacle. Volumétrie : 11 boîtes, au moins 6000 maquettes et dessins préparatoires Pistes de recherche :
Contacts : Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du spectacle 01 53 79 37 31, joel.huthwohl@bnf.fr Référente scientifique : Laurence Decobert, cheffe du service de l’iconographie et de la documentation 01 53 79 38 83, laurence.decobert@bnf.fr
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